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09 avril 2024

Décès - Colonel DUBUC

Le 13 mars dernier, dans sa 92ème année, le colonel André DUBUC nous a quittés après plusieurs années de lutte contre le cancer.

Officier dans l’armée de terre puis en gendarmerie, il a eu une vie riche au service d’autrui. Toutes les personnes qui l’ont côtoyé, appréciaient son ouverture d’esprit, sa facilité avec laquelle il les mettait à l’aise, l’attention qu'il leur portait et sa culture sur des sujets très variés.

Engagé dans le rang en 1952, il est affecté dans l’Artillerie et sert, entre autres, au Maroc. En octobre 1955, il intègre l’école spéciale militaire interarmes (ESMIA) à Coëtquidan (142ème promotion – Franchet d’Espèrey 1955-1957) et choisit en fin de scolarité l’artillerie, arme qui l’emmènera à nouveau au Maroc et en Algérie.

Puis comme son père avant lui, il décide par voie de concours d’intégrer la gendarmerie (64ème promotion - Capitaine Blazy 1959-1960). Il prend alors le commandement de l’escadron de gendarmerie mobile de Remiremont dans les Vosges, unité avec laquelle il mènera des opérations de maintien de l’ordre en Algérie.

En 1965, le commandement de la compagnie d’Albertville lui est confié ; il y sera maintenu jusqu’en 1971. Grand sportif et amoureux de la montagne, n’aimant rien tant que d’être sur le terrain, il a participé à de nombreux sauvetages en montagne et s’est investi en vue de la création d’un PGHM en Savoie. Il a, entre autres, supervisé l’organisation des secours lors de la tragique avalanche de Val d’Isère en février 1970, ce qui lui avait valu le titre de « Citoyen d’Honneur de Val d’Isère ». Il était également à l’aise pour assurer la sécurité des grands de ce monde se rendant en vacances dans les stations savoyardes (le couple royal espagnol, Valéry Giscard d’Estaing).

Après la Savoie, il est muté à Tahiti et prend le commandement de l’ensemble de la Polynésie Française. Ce fut ensuite Saint-Nazaire, la Haute-Corse, avant de revenir en région Rhône Alpes, où il prend le commandement du Groupement de Savoie entre 1980 et 1984 puis du 15ème groupement de gendarmerie mobile à Bron entre 1984 et 1987. Enfin, il est envoyé en tant qu’Officier de liaison en assistance technique au Cameroun.

Très à l’écoute, il n’avait pas peur du dialogue, ce qui lui avait permis de sortir par le haut de situations bloquées, que ce soit lors de grèves des dockers à Saint-Nazaire, de maintien de l’ordre en Nouvelle-Calédonie, ou de barrages par les Routiers. « Il ne faut pas hésiter à aller au contact » disait-il.

Installé dans ses chères montagnes pour sa retraite, il a pu poursuivre ses activités sportives (ski, randonnées, cyclisme) et en découvrir d’autres (parapente, via ferrata). Son caractère chaleureux et sa grande culture faisaient de lui un ami très apprécié ; il a ainsi créé un réseau amical à travers sa participation assidue aux associations dont il faisait partie : la Saint Cyrienne, le Trèfle, l’ANOCR, les CAV, et bien sûr la SMLH, dont il a été Président du comité d’Aix-les-Bains jusqu’à ce que la maladie l’en empêche. Avec fidélité et intérêt, il a participé jusqu’au bout aux événements que ces associations animaient.

Nous étions nombreux à lui rendre un hommage bien mérité en l’église Notre-Dame d’Aix-les-Bains, ce vendredi 22 mars 2024.

Isabelle BOURDIS (membre du comité d’Aix-les-Bains de la SMLH)



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